ASADHO/KATANGA
Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme
African Association for the defence of Human Rights
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 001/2009
L’ANR/Katanga arrête et détient irrégulièrement des personnes supposées collaborées avec le CNDP
L’Association africaine de défense des droits de l’homme, section du Katanga, en sigle ASADHO/Katanga est très préoccupée par la vague d’arrestations et des conditions de détention de certaines personnes, soupçonnées être de mèche avec le Congrès national pour la Défense du Peuple,CNDP, en sigle à l’Agence Nationale de Renseignement de la province du Katanga, ANR/Katanga.
En effet, c’est depuis un certain temps que des ressortissants des provinces du Nord et Sud Kivu accusés être d’intelligence avec le CNDP sont enlevés et détenus à l’ANR/Katanga.
Au nombre de ces personnes figurent :
- Major Magesha wa Kasongera de la police de circulation routière, arrêtée à son domicile par des éléments de la Garde Républicaine, puis transféré à l’ANR/Katanga. Son état de santé, qui ne cesse de se détériorer, demeure préoccupant
- Monsieur Mirindi, dit La Fayette, arrêté le mardi 20 janvier 2009 et accusé de soutenir les hommes de Kunda Batware qui arrivent à Lubumbashi, il a été libéré le mercredi 21 janvier 2009
- Monsieur Neri Foma, cambiste et homme d’affaires, connu sous le nom de Taux du Jour, appelé le mercredi 21 janvier 2009 par le Redoc adjoint de l’ANR/Katanga pour un entretien dans son bureau, puis arrêté, ses proches ne l’ont plu revu depuis lors
- ,
- Monsieur Alphonse Mulega, commerçant, arrêté le vendredi 23 janvier 2009, il est toujours détenu à l’ANR.
Entre les mois d’octobre et novembre 2008, plusieurs autres personnes, principalement des étudiants ressortissants de ces mêmes provinces ont été arrêtées puis détenues pendant plusieurs mois au cachot de l’ANR , les enquêtes demeurant infructueuses, ils ont tous été libérés.
L’ASADHO/Katanga déplore que toutes ces personnes et plusieurs autres dont les noms n’ont pas été cités ici fassent l’objet d’arrestation et de détention au mépris de la loi, qu’elles soient gardées sans être entendues, ni même informées des motifs de leur arrestation, privées du droit de visite familiale et de l’assistance d’un avocat de leur choix, selon le prescrit de l’article 18 de la Constitution.
Elle déplore également que des militaires, dont le Général Major Bosco Ntaganda sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour Pénale internationale, très impliqués dans la perpétration des crimes internationaux passeraient au brassage pour réintégrer l’armée congolaise, au bénéfice d’un accord secret conclu entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et celui du Rwanda et ce, ce qui constitue un mépris total de la mémoire des plusieurs victimes congolaises dont le sort d’indemnisation ou de compensation judiciaire reste pour le moins très obscur.
Eu égard à ce qui précède, l’ASADHO/Katanga recommande :
Ø A l’ANR/Katanga :
- De déférer devant les instances judiciaires compétentes toutes les personnes détenues irrégulièrement aux fins des poursuites, si les éléments de culpabilité sont réunis ou dans le cas contraire, les libérer sans délai ;
- De leur faire bénéficier de leur droit légitime à être visité par leurs membres de famille et à être assisté par un avocat ou un défenseur judiciaire de leur choix ;
- De laisser les membres de leur famille leur rendre visite
Ø Au Gouvernement congolais :
- De s’assurer que tous les ex-combattants du CNDP et autres groupes armés impliqués dans la perpétration des crimes graves ne bénéficient pas du brassage et soient déférés devant les instances judiciaires compétentes ;
- De ne pas laisser l’ANR/Katanga détenir irrégulièrement des citoyens congolais qui seraient accusés de collaborer avec le CNDP
Ø Au Procureur de la Cour Pénale Internationale :
- De continuer à mener des enquêtes pour que toutes les personnes impliquées dans les crimes internationaux dont Laurent Nkunda et Bosco Ntanganda soient déférées devant la Cour dans le plus bref délai.
Fait à Lubumbashi, le 26 janvier 2009
ASADHO/Katanga
MJPC is a nonprofit organization dedicated to working to add a voice in the promotion of justice and peace in the Democratic Republic of the Congo in particular in the East where thousands of innocent civilians, including children and women continue to be victims of massive human rights violations while the armed groups responsible for these crimes remain unpunished.
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